Gluten : de l’effet de mode à l’indifférence ?

Quatre ans après une première enquête de perception du gluten auprès des Français et des professionnels de santé, la seconde enquête que vient de réaliser le Centre d’information des farines et du pain (Cifap) révèle que le rapport au gluten a évolué et est moins « virulent » en 2019. Cependant, les Français se déclarent dans les mêmes proportions qu’en 2015 : être diagnostiqués allergiques et/ou intolérant au gluten et ont le sentiment d’être hypersensibles au gluten (environ 18 %). Ces proportions restent donc supérieures aux pourcentages établis par les institutions de santé. Il semble que depuis 5 ans le sujet du gluten se soit plus normalisé (un sujet ni positif ni négatif pour 2 Français sur 3) et perçu comme une mode par 70 % d’entre eux alors qu’ils étaient 55 % à le penser en 2015. Au regard de cette « normalisation du sujet » on constate toutefois une perte de connaissance sur le gluten : ils ne sont plus que 18 % à dire que c’est une protéine contre 40 % en 2015. Pour les professionnels de santé, le gluten est un sujet de diagnostic à l’échelle du mois pour 26 % d’entre eux concernant l’hypersensibilité, 25 % l’intolérance et 19 % l’allergie, un sujet qui restent donc présent dans la relation praticien patient. Une tendance confortée par les 79 % de praticiens qui indiquent que les patients abordent spontanément avec eux le sujet du gluten (contre 71 % en 2015). L’étude confirme également que les Français et les professionnels associent les mêmes principaux aliments au gluten : le pain frais, la farine, les pâtes et les gâteaux/pâtisseries. Les résultats de l’étude seront prochainement disponibles sur la plateforme d’information : www.initiativegluten.fr