Boîtes à consigne : la boulangerie Marmite & Pétrin saute le pas dans la Loire
A Saint-Etienne et Genilac (42), le petit groupe de boulangeries Marmite & Pétrin propose des emballages réemployables pour son offre de restauration à emporter. Une initiative qui peine encore à trouver un écho auprès de la clientèle.
En 2015, Cathy et Guy Surmely ont fondé Marmite & Pétrin dans la Loire, le département d’origine de madame. Anciens de Casino Restauration, autre emblème du territoire, puis gérants de supérettes, ils voulaient associer le monde de la cuisine et celui de la boulangerie.“Nous souhaitions aussi travailler avec des producteurs locaux et créer de l’emploi”, ajoute la cofondatrice de l’entreprise qui emploie aujourd’hui une trentaine de personnes.
Le premier lieu de vente, qui est aussi un restaurant avec des plats du jour, des sandwichs, des salades et une épicerie, a vu le jour à Genilac (42), tout près de l’A47 qui rejoint Saint-Etienne à Lyon. Il voit défiler environ 1 000 clients par jour, du lundi au samedi. Puis, depuis novembre 2019, Marmite & Pétrin s’est installée en face du Zénith de la préfecture ligérienne, avec toujours une activité snacking pour la clientèle de bureau des alentours. 400 personnes s’y rendent quotidiennement, cinq jours par semaine.
Trois contenances proposées
Depuis novembre 2021, sur ses deux points de vente, le groupe consigne les boîtes hermétiques en polypropylène, utilisées comme contenants alimentaires pour ceux qui emportent leur déjeuner. Une démarche environnementale initiée aussi par intérêt économique, dont l’augmentation du coût des emballages comme l’explique Cathy Surmely : “En ce début d’année, les prix de toutes les matières premières ont augmenté, du jambon au café, en passant par la farine. Nous étions impactés à tous les niveaux.” Les Surmely décident d’impacter progressivement l’augmentation des prix de 2 à 3 % à la vente, sauf sur les baguettes qui restent affichées à un euro.
“Nous voulions aussi réduire le nombre de ces boîtes en plastique refermables que nous utilisons depuis le début. Ce sont des contenants qui peuvent totalement être réutilisés alors nous avons eu l’idée de la consigne, en fixant leur achat à prix coûtant, soit 0,50 cts. Ils passent au lave-vaisselle et ne se cassent pas. Le jour où cela arrive, on remplace la boîte.” Trois formats sont proposés selon la formule déjeuner choisie : une à 1 000 ml, celle à 750 ml, la plus utilisée, pour le plat et les légumes, l’autre à 500 ml.
Des clients pas encore vraiment convaincus
Sur l’addition, une nouvelle ligne de 0,50 cts est ainsi apparue correspondant à ces consignes que Marmite & Pétrin achète chez Firstplast, un grossiste de la banlieue lyonnaise spécialisé en emballages alimentaires. “Nous avons mis des panneaux explicatifs sur nos vitrines et vers l’espace de vente. A la caisse, nous rappelons à l’oral notre démarche. Nous disons à nos clients, notamment les plus fidèles, de ne pas hésiter à ramener la boîte le lendemain.” Mais deux mois après cette initiative, la prise de conscience des clients n’est pas encore au rendez-vous. “Si j’ai une boîte par jour qui revient, c’est le grand maximum”, regrette Cathy dont les équipes en vendent en moyenne 30 le midi.
Anaïs Digonnet
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