Le secteur BVP vent debout contre la proposition de taxe sur les produits sucrés !

La filière boulangerie-pâtisserie-chocolaterie a exprimé son opposition face à la proposition de taxe sur les produits sucrés. La Fédération des Entrepreneurs de Boulangerie (FEB) précise dans un communiqué que « Loin des objectifs de santé publique affichés, cette taxe met en péril des produits iconiques de la gastronomie française —comme les pâtisseries et viennoiseries qui égayent nos moments de convivialité—et menace la pérennité d’une filière qui fait rayonner l’excellence française en France et à l’international. Si l’intention de cette taxe peut paraitre louable, ses effets seraient délétères et pourraient conduire à une casse industrielle dans les entreprises de Boulangerie­ Viennoiserie-Pâtisserie », précise la FEB. Pour Paul Boivin, Délégué Général de la FEB, « Avec cette nouvelle taxe, le prix des viennoiseries et pâtisseries pourraient augmenter d’environ 10 %, alourdissant un peu plus la pression sur le pouvoir d’achat des Français dans un contexte d’inflation déjà élevée. Nos entreprises sont dynamiques, innovantes et résilientes, mais elles sont extrêmement fragiles. » La FEB appelle solennellement les décideurs politique à « retrouver la raison, l’équilibre des finances publiques ne peut pas se faire sur le dos de nos entreprises qui offrent de véritables parenthèses de bonheur dans le quotidien des Français. » De leur côté, dans un communiqué commun, les artisans chocolatiers, pâtissiers, boulangers, glaciers, indiquent que « Nous avons constaté avec stupeur, lors des débats à l’Assemblée nationale, être la cible de nouvelles taxes (taxe sucres ajoutés, Hausse de la TVA à 20 %) sur nos produits, qui ne manqueraient pas de mettre en péril nos activité. En effet, ces taxes rendent la situation insurmontable pour nos entreprises, dans un contexte notable d’explosion récente des cours du cacao et alors que les marges n’ont eu de cesse de s’éroder ces dernières années. Ne pénalisons ni les artisans, ni les consommateurs par de nouvelles taxes injustifiées sur les produits essentiels et symboliques tels que le chocolat , la confiserie et les créations de nos métiers. » Ajoutant : « Une taxe supplémentaire serait insupportable, au sens premier du terme, pour bon nombre d’entreprises du secteur ! Une taxe sur les sucres ajoutés ou une augmentation de la TVA sur le chocolat de 5,5 % à 20 % se répercuterait inévitablement sur les prix de vente, rendant les produits artisanaux encore moins accessibles pour de nombreux consommateurs, renvoyés vers des produits peu qualitatifs. C’est une fois de plus le pouvoir d’achat des français qui est impacté. Si cette taxation n’est pas supprimée ou adaptée pour les artisans, le risque de licenciement dans toute la filière est grand. Les défaillances d’entreprises sont à prévoir emportant avec elles un savoir-faire transmis depuis des générations. »