La FEB dénonce une double taxe sur les boulangeries franchisées

La Fédération des Entrepreneurs de Boulangerie (FEB) exprime son extrême inquiétude face à l’amendement n° I-758 du projet de loi de finances pour 2026, qui prévoit pour les établissements de restauration liés par contrat de franchise, l’instauration d’une double taxe à l’ouverture (50 000 €) et à l’exploitation annuelle (10 000 €), montant doublé pour un établissement situé à proximité d’un établissement scolaire. Sous couvert de « lutter contre la malbouffe » et sans mention de code APE, cet amendement, par effet de bord frapperait sans discernement toutes les enseignes franchisées de restauration, y compris les boulangeries, qui sont en immense majorité des TPE et PME, indépendantes et ancrées dans la vie locale. La FEB dénonce le caractère profondément inéquitable de cette taxe, fondée non pas sur l’activité réelle, mais sur le statut contractuel des entreprises. Deux boulangers exerçant le même métier, dans la même ville et avec les mêmes charges, seraient désormais traités différemment selon qu’ils portent ou non une enseigne reconnue. « C’est une rupture d’égalité devant l’impôt et un signal dramatique envoyé à tous les entrepreneurs qui choisissent la franchise pour se lancer, se reconvertir ou se développer », déclare Paul Boivin, Délégué Général de la FEB. Pour la fédération, assimiler les boulangeries franchisées à la malbouffe, c’est nier leur savoir-faire, leur sérieux, leur rôle de service de proximité et leur contribution quotidienne à la qualité alimentaire et à la convivialité à la française. La Fédération appelle solennellement les pouvoirs publics à renoncer à cette mesure discriminatoire, et à engager une concertation urgente avec les représentants du secteur pour construire une politique fiscale qui encourage, plutôt qu’elle ne pénalise, les entrepreneurs responsables. « Nous demandons un cadre équitable, fondé sur l’activité réelle et non sur le statut juridique. Nos boulangeries franchisées sont des commerces de proximité, pas des multinationales », conclut Paul Boivin.