Edito du nouveau Honoré Le Mag n°28, FARINE…
A quelques semaines de la 3e édition de la Convention Internationale de la Boulangerie Moderne, événement organisé par toute l’équipe de notre magazine le mardi 19 novembre prochain à Paris, beaucoup de chiffres, d’études et d’enquêtes confirment la bonne santé du secteur de la boulangerie-pâtisserie. Et surtout les bonnes perspectives ! Comme on le verra dans ce numéro spécial de Honoré le Mag (pages 38 à 45), nos partenaires experts, Gira, CHD Experts et Food Service Vision, préparent des études exclusives dévoilées le 19 novembre, qui indiquent que les voyants sont toujours au vert pour la BVP française. Mais qu’en est-il de notre filière meunière ? Si l’on en croit certaines études, la situation est assez contrastée selon que l’on est exportateur ou pas. Mais en règle générale, les meuniers hexagonaux seraient en train d’entrevoir la sortie du tunnel. Les dernières années ont été difficiles. Presque une descente aux enfers. Leur chiffre d’affaires moyen aurait baissé chaque année depuis 2014… Mais, selon certains experts, celui-ci pourrait progresser de 1,5 % en 2019 (cf Xerfi). Nos minotiers pourraient en effet compter sur une meilleure conjoncture, avec une demande en progression de la part de leurs clients artisans —qui absorbent 26 % de la consommation nationale de farine— mais surtout des industriels de la BVP.
La demande de ces derniers devrait être dynamique, avec de nombreux agrandissements d’usines. Délifrance a inauguré récemment une nouvelle ligne de viennoiserie, East Balt France a tout dernièrement injecté 37 M€ dans une nouvelle usine dans l’Essonne et Bridor a annoncé son projet de construction d’une 3e unité de production dans l’Ouest de la France. Quid de la variation des prix des matières premières ? Selon les experts, si les cours du blé panifiable devraient encore connaître une hausse, les meuniers pourraient la répercuter sur leurs tarifs sans risque. Seul ombre au tableau, un contexte de surcapacité de production. Puis, 2019 marque la fin de la taxe farine tant décriée par la profession, dans le cadre de la loi de finance 2019. Une véritable aubaine pour les meuniers, mais certainement d’âpres discussions commerciales en perspectives avec leurs clients, qui souhaiteraient beaucoup voir répercuter cette suppression de taxe meunière sur les tarifs des farines livrées cette année !
Par Laurent Estèbe, Rédacteur en chef
Honoré le Mag vient de paraître
La newsletter
Pour ne pas perdre une miette de l'actualité Boulangeries-Viennoiseries-Pâtisseries, rejoignez nos lecteurs !