La FEB alerte sur la pérennité de ses adhérents
La Fédération des Entreprises de Boulangerie-Pâtisserie (FEB) représente, défend et valorise les entrepreneurs du secteur et réunit 140 sites de production et près de 1200 magasins intégrés ou franchisés. Les entreprises du secteur se caractérisent par une forte intensité capitalistique et de nombreux emplois qualifiés (46 000 salariés et 8,2 milliards € de CA). Depuis le début de la crise sans précédent liée à la Covid-19, le secteur de la BVP a su résister pour répondre aux attentes des consommateurs. Cependant, face à cette crise qui se prolonge, le maintien de l’activité de certaines entreprises du secteur, dont 90 % sont des TPE-PME, est menacé. Dans l’ensemble, les entreprises ont perdu entre 30 % et 80 % de leur chiffre d’affaires. Cette diminution s’explique notamment par le fait que de nombreux adhérents fournissent la restauration hors domicile (CHR, restaurants d’entreprise, universités), secteur qui connaît des baisses importantes de chiffre d’affaires. Mais aussi que certains magasins ont été fortement impactés par la fermeture des aéroports, centres commerciaux et par la généralisation du télétravail (-40 % de chiffre d’affaires sur Paris, -16 % sur toute la France). Et enfin, que l’annonce du couvre-feu à 18h a eu des conséquences économiques très importantes. En effet, c’est près de 30 % du chiffre d’affaires qui est réalisé à partir de 18 h, notamment dans les grandes agglomérations. Suite à un sondage réalisé auprès de ses adhérents, la FEB révèle que la situation des entreprises se dégrade : 50% d’entre elles constatent une aggravation de leur situation financière suite au 2ème confinement et au couvre-feu et 57 % des entreprises ont recours au chômage partiel. Cette diminution du chiffre d’affaires implique proportionnellement une augmentation des charges fixes (loyers, transport, outils industriels) et une organisation du travail complexe. Les mesures d’accompagnement des pouvoirs publics ont permis de maintenir, sur les premiers mois de crise, certaines activités. Néanmoins, les critères restrictifs d’attribution de celles-ci font que beaucoup d’entreprises, après presqu’une année d’activité restreinte et en dents de scie, se trouvent extrêmement fragilisées.
Des entreprises empêchées d’investir, d’innover et de croitre
La perte de productivité qui en résulte remet en cause la pérennité des entreprises du secteur de la BVP et des emplois qu’il représente. Pour la FEB, il est indispensable de prendre ce sujet de front et de mettre en place les mesures nécessaires d’accompagnement. « Alors que les entreprises de notre secteur se battent pour maintenir l’emploi et leur capacité d’investissement, nous demandons aux Pouvoirs Publics : d’inscrire le secteur de la boulangerie au sein de la liste S1 bis en tant que secteur dépendant de la restauration hors domicile ; d’offrir davantage de souplesse aux magasins qui le souhaitent en permettant d’ouvrir tous les jours de la semaine », affirme Magali Filhue, déléguée générale de la FEB.
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