La qualité du blé meunier 2021 très hétérogène

Selon les premières estimations de FranceAgriMer, Arvalis, Terres Inovia et le Service de la Statistique et de la Prospective du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (SSP), la production de blé tendre est estimée à 36,7 Mt, en hausse de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les surfaces cultivées sont en net progrès par rapport à l’an passé (+16 %) et restent proches de la moyenne quinquennale (+2 %). Ces dernières ont notamment beaucoup progressé, par rapport à la campagne de culture 2019-2020, dans les régions Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Centre. À l’échelle nationale, le rendement serait de 74,2 q/ha en moyenne (+8 % par rapport à la moyenne 2016-2020). Sur le plan qualitatif, les résultats sont particulièrement contrastés cette année en raison du contexte climatique. Au moment du remplissage, les cultures ont d’abord connu une période de forte chaleur, suivie d’une humidité persistante alors que les blés avaient atteint leur maturité physiologique. En conséquence, les blés affichent des poids spécifiques irréguliers et en retrait par rapport au potentiel des variétés. La dégradation des poids spécifiques est la plus importante pour les parcelles récoltées après les pluies. Pour les premières coupes réalisées en Hauts-de-France (environ la moitié de la surface), les poids spécifiques sont d’un niveau satisfaisant. Des opérations renforcées d’identification et de tri des lots chez les opérateurs seront souvent nécessaires. La récolte devrait être globalement satisfaisante sur le critère «  temps de chute de Hagberg », même si certaines situations climatiques ont eu pour conséquence quelques faibles valeurs. Les conditions de fin de récolte restent néanmoins préoccupantes localement. Les teneurs en protéines sont généralement élevées voire très élevées dans le sud et l’ouest du pays, ainsi qu’en Alsace. Elles sont en moyenne satisfaisantes à bonnes dans les régions Centre Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Normandie, Hauts-de-France ainsi qu’en Champagne-Ardenne et Lorraine. Ces tendances régionales masquent néanmoins des disparités entre parcelles.