L’attractivité de la filière BVP mis en lumière par le CEBP

Organisée par le CEBP (Cercle d’Études de la Boulangerie Pâtisserie Traiteur) sur la thématique “Attractivité de la filière BVP – Savoir-faire et Savoir-être”, la Rencontre du mardi 8 octobre dernier au siège du Groupe InVivo à Paris a rassemblé près de 120 professionnels du secteur. La journaliste Hélène Risser a animé les différentes interventions avec un panel de professionnels qui ont partagé leurs approches et expériences sur un sujet passionnant autour du savoir-faire et du savoir-être en boulangerie, des attentes générationnelles, de repenser l’apprentissage pour mieux correspondre aux attentes des futurs formés : jeunes et reconvertis…. La première partie de cette rencontre fut l’occasion pour la philosophe et essayiste, Julia de Funès, de partager sa vision. On pourrait retenir de son intervention que le « Savoir-être ne doit pas être enfermé dans des process normatifs », qu’il faut lui laisser ses gênes d’authenticité et vanter le « Courage d’être soi-même. » Et revendiquer toute de même la force du savoir-faire pour privilégier la compétence. A retenir aussi, l’importance du sens que l’on doit donner à son travail, qui doit être un moyen plus qu’une finalité, ce que les jeunes générations assument davantage que leurs ainés. Puis, si la confiance ne s’apprend pas, la reconnaissance la stimule. Finalement pour une entreprise, la question clé c’est « Comment donner envie ? » De son côté, Suzanne Triffault, DRH des Boulangeries Louise, a rappelé les valeurs du manager en interne « qui doit être un responsable, un coach, agile et fédérateur ». Des valeurs qui, sans être effectivement normatives, doivent définir un cadre et un terrain de jeu dans l’entreprise. De son côté, Éric Michaud, Directeur Général de Puratos France, a partagé son expérience en affirmant que, si la réalité des process n’est pas à nier, ils ne doivent être ni étouffants, ni castrateurs. « Il faut inviter à se poser la question du “pourquoi on le fait ?”. La formation est à valoriser, pour recruter et pour fidéliser. Pour Yann Tabourel, formateur à l’AAINB, « L’enjeu c’est de conserver les jeunes pendant la formation , avec des modes de formation hybrides et une marge de manœuvre à leur laisser pour créer. » De son côté, Eugène Abraham, de l’Institut des métiers du goût des Compagnons du Devoir, a rappelé les fondamentaux de la connaissance qui permet liberté et réponses aux clients. Il a déployé avec impact les API (apprentissage par immersion dans l’entreprise). Emmanuel Tertrais, fondateur de Baguette Academy (formation à distance), a souligné la croissance des reconversions professionnelles, la pertinence de la formation en ligne, et l’importance des formateurs face à la montée de l’Intelligence Artificielle . « Ouvrons nos entreprises, accueillons ! », c’est l’invitation finale de la Présidente du CEBP, Karine Forest, pour attirer les compétences dans les entreprises de la filière. Pour conclure, le CEBP a souhaité la bienvenue à deux nouveaux adhérents : Cécile Mora de Bongard et Bertrand de Witte de Alphea Conseil.
La Prochaine Rencontre du CEBP aura lieu le 4 décembre prochain à Paris sur le thème de “La Décarbonation dans la filière BVP”.