Nicolas Pépin, premier champion du monde de la tarte à la praline
Lors de la première édition de ce championnat pâtissier qui se déroulait au Château de Lacroix-Laval à Marcy-l’Etoile (69), le fondateur de la Maison Pépin à Lyon a été récompensé par le jury.
“Le Mondial de la Praline, c’est une vraie reconnaissance de notre passion pour notre artisanat. Mais c’est aussi un concours que l’on passe tous les jours face à nos clients”, explique le nouveau champion du monde de la tarte praline, dans son laboratoire de 600 m2, accolé à sa boutique de 100 m2 dans le 7e arrondissement lyonnais. Consacré fin octobre lors de cette compétition inédite qui rassemblait 150 concurrents, le pâtissier, installé à Lyon depuis le rachat d’une boutique d’un ancien MOF en 2007, a accueilli son titre avec joie. “On a participé à cette compétition, dans les trois catégories, tarte / brioche / spécialité culinaire avec la même rigueur avec laquelle on travaille depuis 15 ans et des produits que nous avons l’habitude de fabriquer au quotidien.” Fervent partisan du fait-maison a convaincu le jury, composé notamment par le chef Grégory Cuilleron, Marie-Odile Fondeur, la nouvelle directrice générale de la Fondation Bocuse, ou encore le chocolatier, avec une recette composée à 50% d’amandes et 50% de sucre. Et une méthode personnelle qui consiste à cuire les fonds de tarte à part et à couler l’appareil, une fois monté à 105°C.
4 tailles de tartes à la praline
Dans la vitrine, sur laquelle trône le trophée, sont proposées, en plus des parts individuelles (4.50 euros), trois tailles de 4 (17 euros), 6 (23.90 euros) et 8 personnes (29.40 euros). Au lendemain de ce succès, la Maison Pépin, dont la décoration et les boîtes la mettent déjà à l’honneur un joli rose praline, n’en finit pas de recevoir des commandes dans ses deux points de vente lyonnais, mais aussi en ligne. Avec son épouse, Laure, qui s’occupe de la boutique, il constate en vendre dix fois plus qu’avant. “En colis fraîcheur, on en a même expédié une jusqu’à Bordeaux”, constate-t-il avec un sourire aux lèvres. “On va voir si cela dure mais pourquoi pas ouvrir à l’avenir un corner uniquement dédiée à la tarte à la praline.”
Mais à court terme, le pâtissier qui annonce un chiffre d’affaires de 1,4 millions d’euros, souhaite finir de rembourser ses crédits empruntés pour la rénovation de son magasin, terminée il y a un an.
Anaïs Digonnet
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